Entreprises
Les contrats d'alternance
Il existe deux types de contrats d'alternance : Le contrat d'apprentissage et le contrat de professionnalisation.
Le salarié en alternance est un salarié à part entière. Il est à ce titre soumis aux mêmes devoirs et obligations que tous les autres salariés de la société (respect des horaires, congés payés, arrêt de travail...).
Contrat d'Apprentissage
C'est un contrat de travail à temps plein, à durée déterminée, qui s’étend sur 12, 24 ou 36 mois selon les formations proposées au CFA ONYX.
Le contrat peut débuter au plus tôt 3 mois avant et au plus tard 3 mois après la date du début du cycle de formation. Il prévoit une période d'essai égale à 45 jours effectifs en entreprise, on ne compte dons pas le temps passé en formation.
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Quels coûts pour l’entreprise ?
Le salaire
Le salaire BRUT = le salaire NET. Les employeurs doivent payer aux apprentis la totalité du salaire brut selon les barèmes en vigueur sans opérer de retenues salariales (sauf mutuelle, tickets restaurant, prévoyance, absences non justifiées).
Le salaire minimum est fixé en pourcentage du SMIC, croissant par année d’exécution du contrat d’apprentissage et en fonction de l’âge de l’apprenti. Le barème ci-dessous est un barème minimum (hors convention collective*), l’apprenti peut percevoir un salaire supérieur sans charges supplémentaires.
L’augmentation de salaire dû au changement d’âge est applicable le 1er jour du mois suivant la date anniversaire de l’apprenti et tient compte des années de contrat déjà exécutées.
Les charges patronales
Les employeurs d’apprentis bénéficient du régime de réduction générale de cotisations patronales.
Les charges salariales
L’exonération totale des cotisations salariales est maintenue au profit du salarié pour la part de sa rémunération inférieure ou égale à 79 % du SMIC.
Financement de la formation
Le niveau de prise en charge de la formation sera défini au niveau national par les branches et pris en charge par les OPCO : Les Opérateurs de Compétences.
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Quelles aides pour l’entreprise qui accueille un apprenti POST BAC?
Le gouvernement poursuit son engagement en faveur des entreprises recrutant des apprentis. Ainsi, pour tous les contrats d’apprentissage conclus entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2024, une aide de
6 000 € maximum est accordée pour la première année d’exécution du contrat pour la préparation d’un titre ou diplôme jusqu’au niveau master.
Les contrats de professionnalisation conclus avec des salariés jusqu’à 29 ans révolus sont également concernés par ce dispositif d’aide suivant des modalités définies par décret.
Cette aide est accordée :
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aux entreprises de moins de 250 salariés, sans condition.
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et aux entreprises de 250 salariés et plus à la condition qu’elles s’engagent à atteindre un seuil de contrats d’alternance ou de contrats favorisant l’insertion professionnelle dans leur effectif au 31 décembre de l’année suivant celle de conclusion du contrat d’apprentissage ou du contrat de professionnalisation (par exemple, une entreprise recrutant un alternant en 2024 devra s’engager à atteindre le seuil requis au 31 décembre 2025).
Les modalités d’atteinte de ce seuil sont les suivantes :
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Avoir atteint le taux de 5 % de contrats favorisant l’insertion professionnelle (contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation, et, pendant l’année suivant la date de fin du contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, les salariés embauchés en contrat à durée indéterminée par l’entreprise à l’issue dudit contrat CIFRE et VIE) dans l’effectif salarié total annuel, au 31 décembre de l’année suivant celle de conclusion du contrat d’apprentissage ou du contrat de professionnalisation.
Ce taux (de 5 %) est égal au rapport entre les effectifs relevant des contrats favorisant l’insertion professionnelle et l’effectif salarié total annuel de l’entreprise.
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Avoir atteint au moins 3 % d’alternants (contrats d’apprentissage et contrats de professionnalisation) dans l’effectif salarié total annuel au 31 décembre de l’année suivant celle de conclusion du contrat d’apprentissage ou du contrat de professionnalisation et avoir connu une progression d’au moins 10 % d’alternants (ou dans les proportions prévues par l’accord de branche le cas échéant) au 31 décembre de l’année suivant celle de conclusion du contrat d’apprentissage ou du contrat de professionnalisation, comparativement à l’effectif salarié annuel relevant de ces catégories (contrats d’apprentissage et contrats de professionnalisation) au 31 décembre de l’année suivant celle de conclusion du contrat d’apprentissage ou du contrat de professionnalisation.
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Mettre fin au contrat après la période d'essai :
- Résiliation du contrat d'apprentissage d’un commun accord
- Rupture du contrat d'apprentissage par l'employeur
Motifs possibles
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faute grave de l'apprenti,
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inaptitude physique de l’apprenti dûment constatée par le médecin du travail,
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exclusion définitive de l’apprenti du CFA,
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force majeure,
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décès d'un employeur maître d'apprentissage dans le cadre d'une entreprise unipersonnelle, pour les contrats conclus à partir de 2019.
Dans ce cas la rupture prend la forme d'un licenciement. L’employeur n’est pas tenu de solliciter le Conseil de Prud’hommes pour licencier un apprenti : il doit simplement respecter la procédure de licenciement pour motif personnel ou disciplinaire (article L 6222-18 du Code du travail).
- Résiliation du contrat d'apprentissage à l'initiative de l'apprenti
Au-delà de la période d'essai, la rupture du contrat d'apprentissage peut intervenir à l'initiative de l'apprenti et après respect d'un préavis de 7 jours minimum (D6222-21-1). Dans le cas d'un conflit avec l'employeur, l'apprenti peut, au préalable, solliciter l'aide d'un médiateur auprès d'une chambre consulaire (L. 6222-39).
Si l'apprenti est mineur, l'acte de rupture doit être conjointement signé par son représentant légal. Lorsque l'apprenti mineur ne parvient pas à obtenir de réponse de son représentant légal, il peut solliciter le médiateur. Le médiateur intervient, dans un délai maximum de quinze jours consécutifs à la demande de l'apprenti, afin d'obtenir l'accord ou non du représentant légal sur l'acte de rupture du contrat. Une copie de cet acte est adressée, pour information, à l'établissement de formation dans lequel l'apprenti est inscrit.
Contrat de professionnalisation
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Employeurs concernés
- Tout employeur du secteur marchand assujetti au financement de la formation professionnelle.
- Les entreprises de travail temporaire peuvent également embaucher des salariés en contrat de professionnalisation à durée déterminée.
Attention : L’État, les collectivités territoriales et leurs établissements publics administratifs ne peuvent pas conclure de contrat de professionnalisation.
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Nature et durée
C’est un contrat de travail à temps plein, en CDD ou en CDI (avec période de formation au début du contrat). Il peut être signé au plus tôt deux mois avant la date de début de la formation. Le contrat prévoit une période d’essai d’un mois. Le salarié en contrat de professionnalisation est un salarié à temps plein. Il a les mêmes droits et les mêmes obligations que l’ensemble des salariés de l’entreprise. L’ensemble de la législation du travail (dispositions légales et conventionnelles) lui est applicable.
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Quels coûts pour l'entreprise ?
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Quelles aides pour l'entreprise ?
Financement du contrat
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Financement de la formation par l'entreprise d'accueil
Dans le secteur privé, le niveau de prise en charge de la formation est désormais défini au niveau national par les branches et pris en charge par les OPCO : Les Opérateurs de Compétences.
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Quelles aides pour l’entreprise qui accueille un apprenti POST BAC?
La nouvelle aide concerne uniquement les entreprises de moins de 250 salariés et pour les contrats d'apprentissage visant un diplôme ou un titre à finalité professionnelle équivalant au plus au baccalauréat.Il n'existe donc plus aucune aide financière pour les entreprises accueillant un apprenti qui suit une formation post bac*.*Hors aides exceptionnelles, exemple: celles liées à la situation sanitaire. Cliquez pour en savoir plus.
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Comment se finance le contrat d'apprentissage?
L’employeur verse une contribution unique (qui rassemble la taxe d'apprentissage et la contribution formation) variant suivant la taille de l’entreprise :1,23 % de la masse salariale dans les entreprises de moins de 11 salariés (soit 0,55 % pour la contribution formation et 0,68 % au titre de la taxe d’apprentissage )1,68 % pour celles de 11 salariés et plus (1 % pour la contribution formation et 0,68 % au titre de la taxe d’apprentissage)Placé au centre du système, France Compétences qui est un organisme public, coordonne l’ensemble de la formation professionnelle en lien avec tous les acteurs.Il assure la répartition de cette contribution unique à la formation professionnelle et à l’alternance entre les différents financeurs : Opérateurs de Compétences (OPCO), Caisse des dépôts et consignations, opérateurs du conseil en évolution professionnelle (CEP), Commissions Paritaires Interprofessionnelles Régionales (CPF de transition professionnelle), Etat (Plan Investissement Compétences…) … ;Il régule la qualité de l’offre de formation via des missions de veille et d’observation sur les coûts et les règles de prise en charge en lien avec les branches professionnelles.
Le principe de financement du contrat d’apprentissage :
Les OPCO ont 3 missions principales :
- Assurer le financement des formations en alternance
- Assurer le financement du plan de développement des compétences et des services de proximité au profit des TPE-PME (<50 salariés)
- Appuyer techniquement les branches sur les questions de GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences), de niveaux de prises en charge des contrats d’apprentissage et de professionnalisation, de certification.